En France, les politiques de l’autonomie vont devoir répondre à une hausse considérable des besoins d’accompagnement de la perte d’autonomie, dans un contexte où l’offre professionnelle de soins est en tension et où le nombre de proches aidants potentiels est amené à diminuer dans le futur. Dans ce contexte, le « virage domiciliaire » a été plaidé récemment, et vise à favoriser le vieillissement à domicile. L’objectif de l’article est d’analyser dans quelle mesure le virage domiciliaire répond aux attentes et préférences des personnes âgées et de leurs proches.

L’article d’Anais Cheneau, chercheuse postodoctorale à la Chaire, Jonathan Sicsic et Thomas Rapp montre que le maintien à domicile repose en grande partie sur l’aide des proches (les enfants et conjoints), qui réalisent la quasi-totalité de l’aide administrative, de la coordination des professionnels, de la surveillance et du soutien à la vie sociale et que les ressources financières et familiales déterminent fortement la qualité de l’accompagnement de la perte d’autonomie.

 

Cheneau, A., Rapp, T., Sicsic, J. “Et si je ne pouvais plus rester seul(e) chez moi?” Quelles sont les attentes des personnes âgées et de leurs proches concernant les aides et l’accompagnement de la perte d’autonomie, Lien social et Politiques, (94), 201-238.

 

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