Présentation

 

Les travaux en santé permettent de mieux comprendre le processus de perte d’autonomie et montrent qu’il peut être efficacement prévenu par des interventions ciblées. L’ingénierie, l’informatique, les sciences biomédicales permettent de concevoir des innovations pour améliorer l’autonomie. Les travaux en sciences humaines et sociales permettent d’identifier les enjeux sociétaux majeurs, d’évaluer les politiques publiques et d’améliorer le fonctionnement du système de santé.

Un programme de recherche initié il y a 15 ans

La Chaire  Aging UP! s’inscrit dans la continuité d’un programme de recherche sur le vieillissement initié par Thomas Rapp en 2010, rejoint par Jonathan Sicsic en 2016.

Ce programme, initié au sein du Laboratoire Interdisciplinaire de Recherche Appliquée en Économie-Gestion et Santé, LIRAES (URP 4470) a bénéficié de plusieurs financements dont notamment celui de l’Innovative Medicines Initiative (SPRINTT), de la Caisse des Dépôts et Consignations, de la MACIF et de la Caisse Nationale d’Assurance Vieillesse. Il a associé les travaux de 12 post-doctorants, 10 enseignants-chercheurs, et de 4 chercheurs étrangers invités.

 

Ce projet de recherche trouve aujourd’hui une nouvelle ampleur grâce au Mécénat Santé des Mutuelles AXA  qui a sélectionné le projet de la Chaire Aging UP! lors de l’Appel à Projets 2022. Cet appui a rendu possible le recrutement d’une équipe de 3 chercheurs post-doctorants, Aimée Kingsada, Anaïs Cheneau et Thomas Blavet, d’une doctorante Astrid David-Bertrand, d’une secrétaire générale Sonia Emprin et d’Assistants de recherche.  Le lancement de l’enquête Aging UP! donnera lieu à des publications internationales. 

 

 

Un programme complet et ambitieux

L’objectif de ce programme est d’étudier les conséquences économiques du vieillissement, l’efficacité des politiques du grand âge et l’organisation de l’offre de soins.

Nos travaux ont déjà permis de mettre en évidence des résultats novateurs, notamment sur :

  • les dynamiques de consommation de soins des aînés fragiles,
  • les inégalités économiques et sociales liées à la perte d’autonomie,
  • les déterminants de la demande d’assurance dépendance,
  • l’évaluation de l’impact des politiques du grand âge,
  • l’évaluation de l’efficience de modèles de prise en charge innovants.

Notre équipe étudie également la question centrale de l’attractivité des métiers du grand âge et de la pénurie de soignants.

Enfin, nous développons des modèles économétriques permettant de mieux appréhender les aspects dynamiques des parcours de soins, de la perte d’autonomie, et de la dégradation de la santé des travailleurs.

 

Une nouvelle ampleur des travaux scientifiques

Nous mobilisons les données de la « Gateway to Global Aging Data » afin d’inclure l’ensemble des pays de l’OCDE dans nos analyses. Ces données présentent l’intérêt d’harmoniser plusieurs enquêtes longitudinales sur le vieillissement, européennes (>20 pays), américaines (États-Unis, Canada, Mexique) et asiatiques (Corée, Japon, Chine). Ces données sont utiles pour étudier les dynamiques de vieillissement dans les pays de l’OCDE et comparer les différents systèmes. Nous menons actuellement plusieurs projets sur ces données avec des chercheurs du King’s College London, de la London School of Economics, d’Harvard et de Columbia.

 

Nous travaillons également sur les données de plusieurs enquêtes nationales (Current Population Survey Annual Social and Economic Supplement aux États-Unis, German Socio- Economic Panel en Allemagne, enquêtes auprès des établissements d’hébergement pour personnes âgées en France etc.) pour analyser l’offre de soins dans le secteur du grand âge dans plusieurs pays. Ces analyses s’inscrivent dans le prolongement du rapport « Who Cares ?2 » dirigé par Thomas RAPP à l’OCDE entre 2017 et 2019. Elles explorent l’impact des métiers du grand âge sur la santé des travailleurs, la question de l’attractivité de ces métiers, et celle de la qualité des soins observés dans les établissements médico- sociaux.

 

L’équipe de la Chaire poursuit également l’analyse des données collectées dans le cadre de l’expérimentation européenne SPRINTT. Ce projet, financé dans le cadre de l’Innovative Medicines Initiative (budget total de 56 millions d’euros), a conduit à tester dans 11 pays européens l’impact de séances de coaching physique et d’un dispositif de télémédecine sur les risques de perte d’autonomie et les parcours de soins de personnes de plus de 70 ans, et à collecter plusieurs données socio-économiques permettant d’évaluer l’efficience de ces trajectoires.

 

La Chaire a vocation à financer des contrats doctoraux et post-doctoraux pour continuer à exploiter ces différentes sources de données.

 

 

Une activité scientifique dynamique

La Chaire a une activité scientifique soutenue : organisation de séminaires de recherche, de colloques, publications d’articles scientifiques, de chapitres d’ouvrage, de rapports d’experts, présentations à des séminaires et conférences nationaux et internationaux etc.

La Chaire organise également des séminaires « grand public » sur des thématiques de société (comme par exemple le thème de l’âgisme dans notre société) qui stimulent le débat et donnent la parole à des acteurs du grand âge (académiques, économiques ou professionnels du sanitaire et social).

Il s’agit d’impliquer activement les acteurs de terrain ayant un lien avec la Chaire : établissements de soins, résidences séniors, entreprises, associations de patients etc. Mobiliser ces réseaux de soins permet d’ancrer la démarche scientifique dans la réalité du terrain (réalisations d’enquêtes, études de cas etc.).

L’objectif de la Chaire est également de nourrir le débat public. Nous intervenons régulièrement dans différents médias : presse écrite (Les Echos, Le Monde art. 1, Le Monde art. 2, L’Opinion) et nouveaux médias (Podcasts 1 , Podcast 2 etc.).

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